- majordome
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• 1552; it. maggiordomo; lat. médiév. major domus « chef de la maison » → maire1 ♦ Chef des domestiques, du service intérieur de la maison d'un souverain.2 ♦ Maître d'hôtel de grande maison.majordomen. m. Chef des domestiques d'une grande maison.⇒MAJORDOME, subst. masc.A. — HIST. Chef du service intérieur de la maison d'un souverain. Majordome du pape. On me prenait pour le majordome; on s'adressait à moi pour être présenté à la mère de Henri V (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 427). L'effroi Faisait une lumière étrange autour du roi; On tremblait rien qu'à voir passer ses majordomes (HUGO, Légende, t. 2, 1859, p. 643).B. — Maître d'hôtel de grande maison. Son majordome [de Lady Dubley] m'introduisit (...) dans un salon où je la trouvai pompeusement habillée (BALZAC, Lys, 1836, p. 327). Morel, fils supposé d'un «intendant» qui gagnait trente mille francs par an de fixe, avait une voiture et nombre de majordomes subalternes (PROUST, Sodome, 1922, p. 1031):• ♦ ... une sorte d'intendant ou majordome, d'aspect vénérable comme l'ont ces serviteurs vieillis dans la domesticité des grandes maisons, qui demandait à lui parler de la part de son maître, le comte de Pommereuil, pour affaires de théâtre.GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 356.Prononc. et Orth.:[
]. PASSY 1914: [-
] et [-do:m] [-o:m] non justifié par l'étymol. cf. BUBEN 1935 § 27. Étymol. et Hist. 1. 1515-20 Maiour dosme «officier qui a la charge des vivres sur une galère» (A. DE CONFLANS, Faits de la marine et navigaiges ds JAL: l'algouzin, XV fl.; le Maiour dosme, XV fl.); 1552 Maigordome (RABELAIS, Quart Livre, chap. 18, éd. R. Marichal, p. 104); id. majour dome (ID., ibid., chap. 20, p. 113); 2. 1596 Majeur dome «celui qui est chargé de diriger les domestiques d'une demeure seigneuriale ou royale» (HULSIUS); 1609 Majordome (M. RÉGNIER, Sat. X ds Œuvres, éd. J. Plattard, p. 89). Empr., d'abord sous des formes plus ou moins altérées, à l'ital. maggiordomo, att. au sens 2 dep. le XIIIe s. (GUITTONE D'AREZZO ds BATT.), au sens 1 dep. 1571 (F. COLOMBO, ibid.), lui-même empr. (de même que l'a. prov. majordome, XIVe s. ds RAYN., l'esp. mayordomo, ca 1120 d'apr. COR.-PASC. et le cat. majordom, XIIIe s. ds ALC.-MOLL) au lat. médiév. major domus «chef des serviteurs» (VIe s., GRÉGOIRE DE TOURS ds BLAISE Latin. Med. Aev.), proprement «maître de la maison» (cf. maire). FEW t. 6, 1, p. 60a, pense que le mot fr. a empr. le sens 1 au prov., mais ce sens ne semble pas att. anciennement en prov. (v. aussi VIDOS, pp. 471-473). Fréq. abs. littér.:146. Bbg. BOULAN 1934, p. 37. — HOPE 1971, p. 207. — KOHLM. 1901, p. 22. — REINH. 1963, p. 177. — SAR. 1920, p. 59. — WIND 1928, p. 88, 138, 201.
majordome [maʒɔʀdɔm] n. m.ÉTYM. 1552, Rabelais; majourdosme, 1515; ital. maggiordomo, lat. médiéval major domus « chef de la maison ». → Maire.❖1 (1596). Chef des domestiques, du service intérieur de la maison d'un souverain. || Majordome du roi, du pape.1 Le majordome-major du roi est notre grand maître de France (…) Tous les palais du roi, tous les meubles, toutes les provisions (…) l'ordre, l'ordonnance, la disposition de toutes les fêtes (…) tout cela est de la charge du majordome-major, qui a sous lui quatre majordomes, tous quatre de la première qualité (…) Ils ont des maîtres d'hôtel et toutes sortes d'autres officiers sous eux.Saint-Simon, Mémoires, I, LVIII.2 On me prenait pour le majordome, on s'adressait à moi pour être présenté à la mère de Henri V.Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. VI, p. 210.3 Choisir les meilleurs laquais était l'affaire de son majordome (…)Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 992.
Encyclopédie Universelle. 2012.